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Félicitation aux collègues pour les 10 jours de grève !

Pendant 10 jours, les collègues de Canauxrama ont cessé l’activité pour protester contre les bas salaires et les mauvaises conditions de travail.

Nous saluerons donc en premier le courage des collègues. Nous n’avions pas connu de grève dans notre branche à Paris depuis 2008 !

Bravo encore pour avoir secoué l’autocratie patronale de G. D. de Richecour !!

Bravo pour avoir marqué le refus de travailler avec le directeur Thierry Beaussart, que certains qualifient d’infect personnage, et qu’une décision de justice n’avait pas réussi à mettre hors course.

Bravo pour avoir porté l’objectif de hausse des bas salaires, de révocabilité du directeur honni, d’amélioration des conditions d’hygiène et de sécurité à bord !

Merci pour ce moment de solidarité et de fraternité !

Combien de collègues pensaient que plus aucune grève n’était possible ?!

Combien de patrons pensaient que nous étions trop de la merde pour braver leur pouvoir ?!!

La grève de Canauxrama aura permis de remettre un peu d’ordre dans les esprits. Il y aura un avant la grève de Canauxrama et un après.

Dorénavant, la menace de révolte salariée pèsera sur les décisions des gestionnaires patronaux des entreprises de la branche.

Dorénavant, l’action de grève sera envisagée avec plus de facilitée par l’ensemble des collègues de nos professions.

Tous les travailleurs de la branche ont gagné en dignité avec cet épisode de 10 jours.

Tous les patrons de la branche ont perdu un peu de leur assurance.

Nous ne jugerons pas la grève sur son résultat immédiat. De Richecour paraît n’avoir cédé sur rien. Sauf que les choses vont changer à Canauxrama !

Thierry Beaussart qui avait menacé les grévistes d’épuration éthnique puis d’envoyer « une équipe » contre chacun d’eux dégagera.

Les conditions de travail vont s’améliorer à Canauxrama. Il y aura plus de respect, plus de considération dans l’entreprise.

À Canauxrama et aux Vedettes du Pont Neuf  et ailleurs ! En quelques jours de conflit, de Richecour changeait déjà le ton de sa voix. Il était devenu tout mielleux en réunion CSE des Vedettes, l’autoritaire !!

Ce n’est que le début de notre travail de rééducation des employeurs grisés par de trop nombreuses victoires au cours des dernières années.

La grève de Canauxrama est une nouvelle étape dans le mouvement de reconquête de nos droits méprisés.

Les collègues n’étaient pas engagés pour durer sur de longues semaines. Les délégués en charge de la négociation ont été pris de panique face à la nécessité d’un arrêt de travail prolongé pour faire céder l’employeur. Les collègues de Vedettes du Pont Neuf n’ont pu prendre aussitôt la suite de la grève de Canauxrama. Nos liens de solidarité syndicale et notre préparation n’étaient pas assez solides pour apporter toute la confiance nécessaire à une épreuve de plusieurs semaines ou plusieurs mois.

De Richecour a la tête dure.

Qu’à cela ne tienne ! La prochaine fois, nous serons mieux préparés ! Il faudra construire notre plan de bataille pour gagner radicalement sur les revendications !

-nous serons psychologiquement préparés pour tenir la grève sur la durée

-nous nous organiserons au préalable pour diriger une action concertée entre les collègues de toutes les entreprises du même propriétaire

-nous solliciterons à l’avance notre réseau de soutien prêt à se mobiliser rapidement

-nous constituerons une caisse de grève et solidarité capable de nous permettre de tenir jusqu’à satisfaction et jusqu’au paiement des jours de grève par l’employeur

-nous préparerons des réponses de tout ordre et à la hauteur, contre l’illégalité des actions et menaces patronales visant à briser la grève

Nous nous éduquons par l’action. Nous avons beaucoup appris de cette lutte. Comment le patron remplace les grévistes en toute illégalité ! Comment des collègues acceptent de jouer les briseurs de grève au lieu de suivre l’élan du cœur et de la raison ouvrière. Comment un employeur laisse un de ses directeurs menacer physiquement les grévistes et comment d’autres directeurs jouent les sympathies pour mieux saisir les failles de chacun, et tout rapporter au patron.

Nous avons aussi vu comment l’inspection du travail peut ignorer nos multiples sollicitations. 

Nous avons vu que nous ne pouvons compter que sur nos propres forces autonomes.

Les forces autonomes, ces sont les salariés directement engagés dans l’action, ce sont les collègues des autres entreprises de la profession sur le bassin d’emploi, ce sont aussi les réseaux militants et syndicalistes qui épousent naturellement notre juste cause, conscients que le tort fait à l’un est un tort fait à l’ensemble des travailleurs et que tout progrès d’une des parties contribue au progrès social de l’ensemble.

Pour la prochaine bataille, nous bénéficions de l’expérience toute fraîche de la grève de Canauxrama.

Merci les camarades !

 

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